Je voulais confectionner un spectacle riche, qui toucherait différentes disciplines, soit le chant, la musique, la danse et le théâtre. Il fallait donc communiquer avec des artistes d’ailleurs pour satisfaire aux attentes du public. Heureusement, je suis choyée d’être entourée de gens fiables : mon oncle a son propre groupe de musique et ma mère, qui d’ailleurs chante elle aussi, s’est portée volontaire pour pratiquer les chansons avec l’ensemble de musiciens. S’ajoutant aux âmes généreuses, une de mes amies a écrit une courte pièce de théâtre qui raconte les 5 étapes de la maladie : la négation, la colère, la culpabilité, la tristesse et l’acceptation. Finalement, d’autres amies ayant leur propre troupe de danse ont accepté de faire 3 numéros de différents styles. Le processus étant enclenché, il fallait évidemment que je conçoive un plan pour financer ce projet. Prenant mon courage à deux mains, j’ai sollicité les gens et les entreprises, espérant recueillir des dons et des commanditaires, notamment en ce qui a trait au matériel de scène. Tellement j’ai cru à mon projet, j’étais prête à assumer la facture s’il le fallait. Or, je suis fière de dire que je n’ai déboursé aucun frais pour ce spectacle : les affiches ont été données par le Studio de lettrage 2001, l’alimentation par Fresh Co., le son et éclairage par Michel Robillard et l’école. Bref, comme un virus, la générosité qui m’animait s’est propagée à travers la communauté! Qu’il fait bon de voir qu’en 2012, les gens n’en soit pas immunisés. Comme la médecine, l’altruisme, peut guérir, sinon apaiser, les maux.

 

Dès lors, ce spectacle m’a aussi donné la chance d'évoluer : j’ai appris à connaître de nouvelles personnes, et surtout, à découvrir mes capacités. Vers l’étape finale du projet, plusieurs problèmes sont survenus. À ce moment précis, j’ai eu peur de perdre le contrôle de la situation. Heureusement, M. Villeneuve, enseignant responsable de l’équipe technique de l’école est venu me prêter main forte dans ce projet. Son frère et lui se sont chargés de la technique et de la mise en scène, pour que je voir aux autres détails importants du spectacle. Une solution trouvée, un autre problème fait surface : le jour avant la pratique générale, la troupe de danseuses me laisse tomber. Organisée et prévoyante, j’avais une solution de rechange, un fameux plan B. La durée du spectacle avait été prévue en conséquence, au cas où un numéro devait être enlevé. Grâce à mes contacts j’ai pu obtenir quelques vidéos d’artistes dont Ariane Laniel du groupe Mixmania 1, Steve Provost de Star Académie 2005. Manon Séguin, chanteuse et étoile montante de notre région, travaille avec le chanteur Mario Pelchat et elle a obtenu une vidéo de lui qui faisant la promotion de mon spectacle intitulé « Chante pour la vie ». C’est avec un pincement au coeur que je me remémore la pratique générale. Ce fut un désastre total tant les problèmes techniques s’accumulaient. Découragée, j’ai perdu sommeil ce soir-là, à me creuse les méninges, dans l’espoir de trouver des solutions. Tôt le lendemain, le jour de la première, nous nous sommes tous remis au boulot afin de perfectionner le son des chanteurs et chanteuses et de la chorale, dans l’espoir de pouvoir offrir un spectacle digne de la cause qui nous reliait tous.